Les étapes de fabrication - Un monde d’artisanat

 

Tout commence par la création

Une idée, une vision, un dessin, un design. C’est de cette création que toutes les étapes vont se succéder.  À l’impossible nul n’est tenu et à cet instant il n’y a aucune limite, hormis celle de l’imagination…

Vient alors l’intervention majeure du formier. Sa mission est de mettre en forme le dessin du designer, tout en conservant les volumes nécessaires pour rendre la chaussure la plus confortable possible.

C’est le formier qui projette l’idée du styliste vers le résultat final, c’est lui qui réalise concrètement l’idée abstraite de départ.

Le patronnier/modéliste qui fait alors son entrée en jeu afin de réaliser une « coquille », c’est-à-dire une réplique qui est moulée sur la “forme” dans un plastique très fin sur lequel il pourra dessiner.

Sur cette coquille, il va reprendre le dessin du styliste et organiser la conception du patron de la chaussure.

Le patronnier sera alors en mesure d’intégrer toutes les informations comme les coutures, les zones d’accessoires, les perforations…

Les différentes pièces vont être cousues ensembles et la chaussure va commencer à prendre forme. Pour éviter d’avoir une sur-épaisseur si des morceaux de cuir se superposent, le piqueur les pare, c’est-à-dire qu’il réduit l’épaisseur des liaisons entre les morceaux.

 
 

Travail de précision

Il réalisera ensuite ce qu’on appelle le rempliage - pour cela il replie le bord de certaines pièces sur elles-même puis les colle afin d’harmoniser l’ensemble.

À l’issu de cet assemblage, une opération spécifique s’appelant le claquage consiste à relier l’avant et l’arrière de la chaussure formant ainsi la tige.

La méthode traditionnelle de montage sur forme est particulièrement complexe. En effet la tige est remise sur la forme et les matières vont être travaillées pour épouser parfaitement les volumes choisis. La première de montage est fixée sous la forme avant de mettre la tige sur forme.

À cette étape, les cuirs sont soumis à rude épreuve et se voient imposer des contraintes très fortes; la qualité du cuir et le savoir-faire des artisans est alors primordial.

C’est au tour de la semelle d’entrer dans la danse, qui va tout d’abord être encollée à la première de montage puis cousue. Le surplus de cuir est alors retiré à l’aide d’une fraiseuse.

Les artisans passent finalement à une étape de finition afin d’obtenir un résultat esthétique parfait. C’est le moment de couper ou brûler les petits fils qui dépassent, de brosser la chaussure ou de nourrir le cuir.

La chaussure est terminée - il aura en réalité fallu plus d’une centaine d’interventions de la main de l’homme pour réaliser un travail de grande qualité.

SULTANE PARIS

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